Spiruline et VIH/SIDA

Spiruline et VIH/SIDA


Etudes publiées dans les revus médicales concernant le VIH : 

 169 patients naïfs de tout traitement ont été suivis pendant 12 mois en prenant 10g de spiruline/j les 6 premiers mois ou un placebo en plus d'une alimentation équilibrée locale. Les résultats montrent une diminution significative de la charge virale dans le groupe spiruline (74770,33 ± 3,19 à 30872,33± 3,93 copies/ml) alors que celle du groupe témoin augmente. Le taux de CD4 quant à lui, augmente significativement contrairement au groupe contrôle. (596,32±198 à 614,92± 179,43 cellules/µl au bout de 12 mois) (. La spiruline stimule les défenses immunitaires en activant les macrophages, les lymphocytes T les anticorps et phagocytes qui finissent par éliminer le virus et augmente la production de γ-interféron qui inactive les virus. De plus, ces défenses permettent de lutter contre les infections opportunistes qui apparaissent durant le stade SIDA. Le taux très faible de séropositifs dans les rivages du lac Tchad prouve que la consommation de forte quantité de spiruline (10 g par jour) protège contre l’infection à HIV. Dernier effet bénéfique de la spiruline chez le patient VIH est une prise de poids, une augmentation sérique des lymphocytes CD4 et une diminution des surinfections opportunistes. 
 Pour résumer, la spiruline évite la pénétration du virus dans les cellules ; évite la duplication du virus dans les cellules et renforce les défenses immunitaires permettant de repousser les maladies opportunistes. Enfin, la richesse nutritionnelle assure au malade une protection contre les carences. 
Ngo-Matip M.-E., Pieme C. A.et coll. (2015) Impact of daily supplementation of Spirulina platensis on the immune system of naïve HIV-1 patients in Cameroon: a 1291 months single blind, randomized, multicenter trial. Nutr. J. 14 : 7. Disponible sur http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4508814/ dernière consultation le 15 mars 2016)

La spiruline améliore le statut immunitaire et les carences nutritionnelles : quatorze essais de petite taille ont été étudiés suite à des recherches bibliographiques de 1966 à février 2012 (essais contrôlés randomisés, macro nutriments vs absence de suppléments nutritionnels ou placebo) afin d’évaluer différentes supplémentations en macronutriments spécifiques (acides amines, concentré de protéines de lactosérum, spiruline) et leur éventuelle influence sur une diminution de la morbidité et la mortalité, une réduction des complications associées au VIH, une amélioration de la qualité de vie ou une atténuation de la progression du virus chez des adultes et enfants atteints du VIH. 
La malnutrition influence la progression de la maladie et le manque de protéines et de calories altère la réponse immunitaire. C'est pourquoi l'OMS recommande que le régime alimentaire des patients VIH+ soit complété par des macro et micronutriments. Au total, 1725 adultes et 271 enfants ont été inclus dans cette revue et les principales conclusions sont que ni les compléments alimentaires ni la supplémentation en spiruline ne permettent de diminuer le risque de décès même si la supplémentation en formules de macronutriments combinés aux conseils nutritionnels a amélioré l’apport en énergie. 
Grobler L, Siegfried N, et coll. (2013) Nutritional interventions for reducing morbidity and mortality in people with HIV. Cochrane Database Syst Rev

Mais aucune conclusion définitive ne peut être tirée étant donné le faible nombre d’études. En effet d'autres auteurs arrivent à des conclusions différentes : ceux qui ont comparé les fèves de soja vs la spiruline chez 52 patients âgés de 18 à 35 ans à des doses de 0,37 g/kg de spiruline/j pendant 1 mois puis 0,2 g/kg/j pendant 2 mois et qui ont commencé un traitement antirétroviral en même temps que la complémentation observent à la fin de l'étude un taux de CD4 significativement augmenté (P<0,01) (96± 58 à 195± 90) , hausse significativement plus importante dans le groupe spiruline que dans le groupe soja (P= 0,02). La réponse immunitaire est plus efficace chez les patients sous ART+ spiruline que sous ART+soja. La charge virale est réduite de manière significative (P<0,001) (4,86± 0,35 à 4,45± 0,49) uniquement dans le groupe spiruline, la spiruline aurait un effet antiviral intrinsèque sur le VIH, même si aucune étude clinique contre des patients non traités par ART n'est publiée pour des raisons d'éthique. Améliorer l'état nutritionnel d'un patient VIH+ améliore son état immunitaire, son nombre de CD4 impliquant une baisse de la charge virale, la spiruline est donc un bon candidat pour la réhabilitation nutritionnel des patients VIH+ en Afrique. 
Azabji-Kenfack M, Dikosso SE, et coll. (2011) Potential of Spirulina Platensis as a Nutritional Supplement in Malnourished HIV-Infected Adults in Sub-Saharan Africa: A Randomised, Single-Blind Study. Nutr Metab Insights. 4 :29-37

 La spiruline peut accompagner des patients atteints de VIH, ou hépatite C et les études sur la phycocyanine et le calcium-spirulan, encourageantes, doivent être poursuivies, dans le but de découvrir un nouvel antiviral naturel. 
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